L’actu du jour ( Glissez sur la pub)
Les détours scabreux d’une loi…
Je deviens irascible, ne les supporte plus
Ces êtres vindicatifs que sont bien trop d’élus
Mais quand l’une ou l’un parle sans animosité
Je suis naturellement prêt à l’écouter.
Ces cris, ces emportements, ces haines fausses ou vraies,
Qui animent l’hémicycle, n’ont rien de rassurant
Or, du peuple, tous ces gens sont les représentants
Cette réalité, je le confesse, m’effraie.
Sommes-nous donc si peu à rêver d’une France
Libérée de ses clivantes idéologies
Qui, au lieu de se complaire dans l’intolérance,
S’efforcerait d’unir toutes ses énergies ?
J’ai certes été excessif dans mes jeunes années
Mais la vie m’a appris que les grands idéaux
Auxquels j’ai cru jadis sont tombés à vau-l’eau
Sous l’action d’ambitieux qui les ont détournés.
Tous les partis prétendent agir dans l’intérêt
Du peuple. Quelle chance pour nous, si cela était vrai !
Or ne s’affrontent-ils pas comme des ennemis
Au lieu de chercher d’intelligents compromis ?
S’ils avaient vraiment la volonté de bien faire
Ils cesseraient sur l’heure leurs ineptes guéguerres
Œuvreraient pour que l’argent soit mieux réparti
En taxant davantage financiers et nantis.
Une fois qu’ils sont élus, ils n’agissent qu’en paroles
Frappent les spéculateurs à grand coup d’hyperboles
Justifient par le verbe leur siège de député
Qu’ils doivent aux électeurs les plus désargentés.
Voici que se renforcent xénophobes et aigris
Qui sont bourrés de rancœurs ou de partis pris
Eux se caractérisent par une vision étroite
Qui les conduit systématiquement à droite
Certains à petits pas et d’autres en courant.
Sans nuances, ils optent pour des attitudes extrêmes
Ont des coupables tout trouvés pour chaque problème.
« Si la France va mal, c’est la faute aux migrants »
« Si elle est sale et minée par la délinquance
C’est à cause des étrangers en surabondance ». !
« Si l’on veut retrouver la paix dans les banlieues
Il faut expulser tous les trublions chez eux » !
Et pour eux, ceux qui nous font tourner en bourrique
Sont la plupart du temps originaires d’Afrique !
J’allais oublier quelques fulminants écolos
Qui, bien que verts, m’évoquent les gardes rouges de Mao
Et des insoumis moins touchants que don Quichotte
Mais qui, comme lui, s’en prennent aux moulins à vent
Lancent des charges sonores, tiennent des propos fervents,
Et se grisent en écoutant leurs fumeuses parlottes.
Pour une fois, les socialistes dans ce bordel
Qui règne à l’assemblée se sentent pousser des ailes.
Sur cette loi et ses hallucinants détours
L’un d’eux, Vallaud, a fait un flamboyant discours.
Viva ! JB