Les portes du ciel.

Quand je pense que la belle Rosetta va envoyer son bébé fureteur Philaé vers la comète Tchouri à 511 millions de kilomètres de la terre, je suis complètement admiratif et j’en arrive à me demander si les astrophysiciens, les ingénieurs informaticiens, bref tous les chercheurs qui ont accompli cet exploit, vivent réellement sur la même planète que la nôtre, sur cette douce terre ravagée par les pollutions, les guerres, les tyrannies, les déforestations, les haines, etc. Si nous avions tous le cerveau aussi bien fait que les créateurs de Rosetta et de sa géniale progéniture, ciel que la vie serait belle sur notre Madre Tierra ! Hélas pour quelques poignées de scientifiques qui ont atteint intellectuellement les sommets de la pyramide humaine, à sa base des multitudes grouillent, piétinent, se bousculent, s’entredéchirent, dans l’espoir d’accéder à des hauteurs qui leur permettraient de dominer le reste du monde. Mais quelles hauteurs ? Pas celle de la science, ou de la spiritualité, oh ça non ! Celles de la spéculation financière, des pouvoirs politiques, économiques, dogmatiques ou dictatoriaux, n’hésitant pas, pour ce faire, à écraser les cohues désemparées qui, elles, n’aspirent qu’à se sortir de l’indigence, des famines, des oppressions de toutes sortes et à vivre heureuse sur une planète qui pourrait leur offrir ce bonheur si simple et en théorie, en théorie seulement, si accessible. Si c’était à refaire, j’orienterais mes enfants vers la recherche, la vraie, pas celle qui ne leur apprendrait que les sciences de l’enrichissement, mais celle qui leur ouvrirait les portes du ciel.