Allez pour vous faire oublier les intempéries, les grèves et les impérities de la politique un petit poème composé par votre serviteur en hommage à Verlaine et Rimbaud
Paul et Arthur.
Je connais bien sa vie et je rêve souvent
A ce passant considérable,
A ce jeune homme aux semelles de vent,
A ce poète incomparable.
J’aime aussi Verlaine qui l’a ainsi décrit
Et a cherché longtemps ses manuscrits
Puis s’est acharné à les faire connaître
Comme si l’adolescent était pour lui un maître.
Que dire de la passion qui les a rapprochés,
De leur frasques houleuses et de leurs fantaisies ?
Leurs éclats et les foudres qu’ils ont déclenchés…
Etaient-ils dus au choc de leurs poésies ?
A l’instar de la matière et de l’antimatière
Qui, en se rencontrant, créent une déflagration
Ces deux génies, tels des pôles contraires,
N’avaient pas les mêmes sources d’inspirations.
L’un puisait la sienne dans l’espace stellaire
Et l’autre plus humblement sur notre douce terre.
Quand l’un dans le firmament trouvait son émoi
l’autre le ressentait juste au dessus d’un toit.
Au premier, les aubes aux primordiales fureurs
Les bleuités teintant la colère des flots.
Au second, les mélancoliques langueurs
De l’automne et de ses longs sanglots.
Verlaine l’a aimé ce pigeon voyageur
Aimé très fort, ça va sans dire
Tous deux ont connu le pire.
Mais ils nous ont légué le meilleur.