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Impression de voyage. Ayant quitté Antibes pour rejoindre un

salon du livre à Brison Saint Innocent, au bord du lac du Bourget, dans le train, j’ai écrit ce poème inspiré par mon pays d’enfance.

 

 

Terre Mère

 

Le train roule vers Lyon. La campagne est très belle

Sous les caresses d’or d’un soleil automnal.

Pourquoi vénère-t-on des dieux très irréels

Et n’avons pour la terre que des pensées triviales ?

 

Ce que je vois pourtant mériterait bien mieux :

Cette chaude lumière qui baigne les paysages,

Ces montagnes bleutées surgie du fond des âges,

Ces fleuves qui flamboient, ces forêts, ce ciel bleu !

 

On veut nous faire croire que c’est l’œuvre de dieu

Qui en sept petits jours à conçu l’univers

Et nous qui, en son nom, avons fait tant de guerre.

Mais la vraie créatrice, celle à qui on doit tout,

 

Se lasse de nous voir détruire la biosphère.

Elle songe à nous radier quand elle est en courroux.

Nous envoie des signaux dans ses coups de colère.

Arrêtez, clame-t-elle humains aveugles et fous !

 

Sous le soleil du soir baignant bois et prairies

J’ai pris, à Lyon, le train qui mène à Chambéry

A Lépin, le lac d’Aiguebelette étincelait.

Et, après le tunnel, parut le Nivolet.

 

Là, comme à chaque fois mon cœur plus fort battit

Sous mes yeux s’étalait le cadre de mon enfance

Qui me faisait revivre un monde anéanti

Ou la nature gardait la prépondérance.  

 

Les autoroutes et les zones industrielles

Qui saccagent les sites et l’environnement

S’effaçaient soudain de mon champ visuel

Et étaient remplacés par le décor d’antan.

 

Comment ne pas revoir ses si beaux paysages,

Les blaches, les hameaux, les bosquets, les pâtures

Au pied de nos montagnes qui ont défié les âges

Et qui ont conservé leur majestueuse allure.   

 

Oublions tous ces dieux qui trompent nos pensées

Et nous inspirent souvent des actes insensés.

Vénérons tous la terre qui a créé la vie.

Mon poème s’achève, j’arrive à Chambéry.

 

Demain au bord du lac rendez-vous fraternel

Pour célébrer les livres, les dessins, les poèmes

Dans un salon géré par des humains que j’aime

Qui m’ont promu parrain moi le vieux fou rebelle…

 

JB

 

Terre-Mère
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