En pensant à toutes les régressions qui nous menacent, aux femmes battues, massacrées, lapidées, égorgées, emprisonnées sous des niqabs ou des burkas, j'ai ce matin écrit ceci:
Je leur dois tant…
Au départ on provient d’une semence grossière
Issue d'un coït primal, d'une pulsion éphémère
De préhominiens hantant les sylves premières
Mais on a tous jailli du ventre d’une mère.
Elle nous a choyés, bercés, et portés sur son dos
Durant les longues marches des hordes carnassières
Et le soir à la halte elle posait son fardeau
Qui hurlait de faim, sur sa poitrine nourricière.
Durant des millénaires elle a en vain cherché
A faire de nous des hommes qui ont de la manière.
Mais de ses bras on était très vite arraché
Par des mâles voulant nous former à la guerre.
Certains n’oubliaient pas les leçons de leur mère
Et au regard des autres passaient pour des chétifs
Alors qu’ils étaient plus réfléchis, moins sectaires
Pas du tout bagarreur, plutôt contemplatifs.
Le génial Aragon à force de réfléchir,
Oubliant celles qui singent nos attitudes vaines,
A compris que la femme était notre avenir
Et lui rendit hommage dans un très beau poème.
Bref, je leur dois beaucoup. Elles m’ont tant instruit
Je les ai tant aimées et je les aime encore.
Mères, filles, sœurs, compagnes, je leur dois ce que je suis
Mille mercis mesdames. Vraiment je vous adore !
Vivaaa !
JB