Les tueurs de beauté
( après la pub intruse)
Ils ont décapité l’Aloès !
J’aurais tant aimé rejoindre la maison d’Antibes
Revoir notre venelle et sa vieille bastide
Mais c’eût été oublier toutes mes diatribes
Adressées aux fuyards qui répandent la covid.
La mort dans l’âme nous sommes restés dans le quinzième
Alors que là-bas des brutes de la pire espèce
Ont, à la scie, décapité notre Aloès
Ce soleil vert qui égayait la rue qu’on aime.
Nos voisines, comme nous, fulminent contre les zigotos
Tueurs de ce végétal aux palmes si belles
Près duquel les touristes se prenaient en photo
Et que les peintres célébraient par des aquarelles.
J’aurais souhaité descendre malgré mon désarroi
Pour traquer ces nocifs qui ont le mal en tête
Mais j’attendrai que cette pandémie s’arrête
Pour ne pas transporter le virus avec moi.
Ma colère, pour l’heure, ne cesse de s’accentuer
Il est des végétaux qu’on peut aimer d’amour
Qui savent nous séduire par de plaisants atours
Comme cet Aloès que des cuistres ont tué.
Maudit soient - ils
JB