Ce soir c’est la fête ! (glissez sur la pub)
Au diable le poulailler !
Un parlement n’est pas une foire d’empoigne
En principe, mais dans les faits, il l’est bien souvent
Sans un élu au perchoir qui a de la poigne
Nos députés se montrent sous un jour décevant.
Les « pour » font de la lèche, les « contre » de l’obstruction
Au lieu de dialoguer, on braille ou on s’insulte
Et quand on assiste à ces affligeants tumultes
On voudrait tout changer, faire une révolution.
On rêve de débats apaisés, constructifs,
Qui convergeraient vers de bonnes solutions
Et non à ces haineuses et criardes obstructions
Qui vont à l’encontre de l’intérêt collectif.
Ce n’est pas une assemblée, c’est une basse-cour
Où poules et coqs cherchent surtout à se faire entendre,
Leurs controverses – je ne pense pas me méprendre –
Sont un moyen d’occuper les médias du jour.
Les bons orateurs se comptent dans les travées
Mais loin de nous séduire, ils ne font que baver
Sur ceux qui gouvernent dans de tonnants discours
Certes remplis d’emphases mais rarement d’humour.
Cette assemblée est à l’image de la nation
Désunie par de très nombreuses dissensions
Et, bien sûr, tous les partis de l’opposition
Affirment détenir les meilleures solutions.
Je n’ai aucune notion de bonne gouvernance
Mais à fort peu d’élus, j’accorde ma confiance
S’ils pensaient moins à eux et plus aux électeurs
Ils cristalliseraient beaucoup moins de rancœur.
L’abstention qui est un signal de défiance
Devrait leur faire comprendre que le vent a tourné
Qu’ils doivent être plus à l’écoute de nos espérances
Au lieu de se harpailler pour nous gouverner.
C’est bien qu’il y ait enfin une femme sur le perchoir
On en avait marre de ces gallinacées mâles
Qui ont présidé notre assemblée nationale,
Mais elle a peu de chance de mettre fin au foutoir,
A tous ces bla bla bla, que la jeune Greta
A dénoncés, car le mal n’est pas que français,
La réponse a été unanime, on le sait :
Des applaudissements, mais aucun résultat !
Or le réchauffement devient très alarmant
Incendies, sècheresses sévissent durablement
Si l’on ne change pas très vite nos habitudes
La terre va tout cramer, c’est une certitude.
Que va-t-il advenir d’Anaya, mon arrière
Petite fille intrépide qui sourit à la vie
Et croit, cela se voit, qu’étant née sur la terre
Elle a eu de la chance et elle en est ravie.
J’ai peur, j’ai peur pour elle et pour tous les bambins
Qui naissent sur cette planète que nous avons souillée
Elle leur réserve d’effroyables lendemains
A eux qui n’ont rien fait et qui devront payer.
Elle est venue dans les bras de sa mère Romane
Avec Renata, aujourd’hui grand-maman
Et Paco dont on va fêter les quatorze ans.
Alors oublions cette politique insane.
Oublions ces Macron, Mélenchon et Le Pen
Ces Wladimir Poutine et ces Joe Biden
Des noms que les médias enfournent dans nos têtes.
Ne pensons pas à demain. Ce soir c’est la fête.
VIVA !
JB