Intolérance
Intolérance est, semble-t-il, le mot du jour
On en a parlé à la radio ce matin.
La presse écrite suivra le même chemin
Et la télé, c’est sût, le prendra à son tour.
Mais saura-t-on pourquoi cette tare s’accroit ?
Personne ne vous dira les vraies raisons, je crois
De cette peste mentale qui puise sa substance
Dans les dogmes rigides, les haineuses croyances.
On juge son prochain selon son apparence
La couleur de sa peau, ses choix vestimentaires
Djellabas et hijabs ne sont pas faits pour plaire
Et éveillent souvent de craintives méfiances
On se dit qui sont donc ses femmes qu’on ne voit plus,
Ou que pensent de nous les farouches barbus ?
Ces musulmans, c’est clair, affirment des convictions
Qui sont ressenties comme des provocations.
Ils font du tort à ceux qui sans démonstration
Pratiquent leur islam en toute discrétion,
Attisent les racistes rêvant d’une nation
Qui serait purifiée de son émigration.
Il y a aussi tous ceux qui vivent emmurés
Qui ne dialoguent jamais avec leurs voisins
Qui marchent dans les rues sans même voir leur prochain
Et qui par les écrans se laissent accaparer.
Ils redoutent les dangers du monde véritable
Qui les sort de leurs routinières claustrations
Pour les plonger dans des frayeurs insupportables.
Eux ne tolèrent qu’eux, sans la moindre exception.
Moi, j’approuve le dicton qu’on nous a tant cité,
L’ennui naît à coup sûr de l’uniformité.
Si j’imagine une France privée de fantaisie
Je repense aussitôt à l’Allemagne nazie,
Qui lève tous ses bras pour saluer son führer
Et va se lancer dans la plus terrible des guerres.
Alors barbe, kipa, hijab, ou robes a fleurs
Vive la diversité et toutes ses couleurs !
Si l’on traverse une période d’intolérance
C’est que l’éducation n’est plus à la hauteur
Et qu’il faut restaurer, cela de toute urgence,
De notre République les fraternelles valeurs.
VIVA!
JB